Étang d’Escherbruch

L’étang du Escherbruch à Ham-sous-Varsberg, coule une existence paisible au pied du château de Warsberg. En hiver, mais de plus en plus rarement, la glace le fige et un habit blanc semble arrêter le temps. Quelques rares promeneurs viennent ici pour puiser des pensées mélancoliques.

Mais si le paysage a l’air si calme son histoire est plus tourmentée. En effet, cet endroit abritait des plantes peu communes comme le Comaret des marais, espèce typiquement vosgienne, de nombreuses Orchidées et des champignons rares. Ces perles ont disparu. Les abords du plan d’eau sont malheureusement en train de s’assécher. L’étang s’est formé au début des années 1980, suite à un important affaissement minier (de l’ordre de 7 mètres) lié à l’exploitation souterraine du charbon. Dans cette véritable frayère vivent des espèces animales et végétales intéressantes et l’eau, encore relativement propre, apporte une bouffée d’oxygène à la rivière Bisten.

L’étang du Escherbruch à Ham-sous-Varsberg vue du château de Warsberg
Photo Alain Wagner
L’étang du Escherbruch à Ham-sous-Varsberg vue du château de Warsberg
Photo Alain Wagner

Un important témoin de la vie économique du secteur a disparu en 2006. Il s’agit, bien sûr, du chevalement et du lavoir du puits de Vernejoul d’où était lavé, avant sa vente, le charbon exploité à la Houve. Ces deux éléments ont, durant des décennies, surplombé la forêt de la Hardt à Porcelette.

Finalement, rien n’est figé. À l’époque gallo-romaine, un chemin longeait une nécropole à cet endroit. Puis l’ère minière y a pris ses aises. Aujourd’hui, la nature, fragile, tente de se rapproprier cet environnement...

Photo Alphonse Muller
Barque de pêcheur prise dans la glace
Photo Alphonse Muller
En avant-plan un ponton de pêcheur sur l’étang du Escherbruch à Ham-sous-Varsberg, en arrière-plan : la forêt de la Hardt à Porcelette sans les témoins du dur labeur des mineurs. Sur cette zone, le GECNAL continue toujours à faire des relevés.
Photo Alphonse Muller